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Interview intégrale Anne Putorius

Peux-tu nous parler de toi ? Te présenter, qui tu es, qu’est-ce que tu fais dans la vie ?

Chasseresse gros gibierJe m’appelle Anne, j’ai 30 ans, je suis chasseresse depuis toujours, je suis née là-dedans, en pleine campagne, évidemment, c’était une suite logique. J’évolue dans le milieu médical, je suis infirmière à côté de cela. J’essaie d’allier un peu tout ça, de tout faire coïncider parce que la chasse c’est important pour moi finalement dans ma vie de tous les jours, c’est indispensable car c’est des métiers qui sont assez compliqués et très intenses. La chasse me permet de souffler un petit peu.


Peux-tu nous raconter ton histoire sur la pratique de la chasse ? Quand as-tu commencé à chasser/accompagner ?

C’est très compliqué à dire car je n’ai pas vraiment de souvenirs. Je suis née là-dedans, mon grand-père chassait, mon père chassait. À l’époque, ma mère avait également son permis de chasse pour être avec mon père. Bon après, elle n’a pas réitéré, mais voilà. C’est vrai que c’est un milieu dans lequel je suis née, c’est pour ça, je n’ai pas de date précise pour dire « j’ai commencé à tel âge ! ».

“Je suis née là-dedans, mon grand-père chassait, mon père chassait.”

Après évidemment, j’ai eu mon permis à l’âge requis, mais je chassais également avant dans la mesure de mes possibilités d’enfant. Mais voilà, c’est une continuité de mon éducation, qui est très rurale, moi je suis née en plein Gers sur 32 hectares, c’était très rural à l’époque. Je n’ai rien de particulier à dire, mis à part que je l’ai dans le sang. C’est vraiment indispensable dans la vie de tous les jours.


Avec qui partages-tu ta pratique actuellement ?

Alors moi, principalement, c’est avec mon conjoint. En plus, c’est vraiment lui qui m’a initié aux armes. Bon, moi je chassais avant, mais je ne manipulais pas les armes, j’étais beaucoup avec les chiens. Donc ça fait 15 ans maintenant que nous sommes ensemble, donc c’est depuis ce temps-là qu’il m’a initié aux manipulations des armes et au poste du coup. Donc voilà, c’est la principale personne qui m’accompagne et qui m’a fait beaucoup évoluer dans le milieu.

“Depuis 2 ans, je partage cette passion avec des filles, chose qui était assez rare depuis toutes ces années et c’était une volonté de ma part de partager cette passion avec le sexe féminin.”

Puis ensuite, cela va faire maintenant 2 ans en juin que nous avons créé l’Association Les Dianes Caçairos de la Haute-Garonne, donc des chasseresses du département et je suis la présidente. Depuis 2 ans, je partage cette passion avec des filles, chose qui était assez rare depuis toutes ces années et c’était une volonté de ma part de partager cette passion avec le sexe féminin. Bon, on le sait, le milieu de la chasse est très masculin. Donc ça fait 2 ans qu’on chasse qu’entre filles, donc c’est fort agréable, c’est pas pareil, c’est chouette ! Je trouve que, fin voilà, cette démarche que j’avais de créer l’association se conclut assez bien et répond assez aux attentes que j’en espérais.


Comment arrives-tu à avoir des membres au sein de cette association ?

Nous c’est une association, c’était indispensable quand je l’ai créée, si je n’avais pas le soutien de la Fédération, je ne l’aurais pas fait. Donc du coup, pour les premières chasseresses, c’est la Fédération qui m’a permis de prospecter et de rencontrer de nouvelles chasseresses. Ensuite, il y a beaucoup eu les réseaux sociaux : j’ai une page Instagram qui est assez active donc ça y a fait un petit peu et une page Facebook, puis c’est beaucoup du bouche-à-oreille aussi.

“J’ai une page Instagram qui est assez active donc ça y a fait un petit peu et une page Facebook, puis c’est beaucoup du bouche-à-oreille aussi.”

Vu que c’est une association qui est locale, c’est beaucoup entre nous donc quand j’en connais une, je vais lui en parler et ainsi de suite. Alors on est arrivé aujourd’hui, parce que oui chose que je veux préciser aussi, mais on a voulu aussi intégrer les hommes, ce n’est pas une association féministe. Chacune des filles doit sa passion à un homme, en principe. Moi pour ma part, c’est mon grand-père, mon père, mon conjoint, donc c’était indispensable d’intégrer les hommes à l’association. On a donc un statut de sympathisants. Ils ne donnent pas tous les mêmes droits, je ne vais pas m’étaler dessus, mais aujourd’hui, nous sommes 26 membres, dont 16 chasseresses.


Quelle chasse pratique-tu exactement ?

Alors moi, c’est principalement le gros gibier. Moi je chasse en battue, je suis postière. J’ai une petite préférence pour le cervidé. J’ai poursuivi ma chasse, car je tenais une meute de chiens avec mon oncle. Et puis par la suite quand j’ai rencontré mon conjoint, on s’est expatrié en montagne, donc j’ai fait beaucoup de chasse en montagne et j’ai connu le cerf que j’ai beaucoup aimé. Étant native du Gers, c’était une chasse que je ne connaissais pas et j’y ai pris beaucoup goût ! Et le sanglier, en plus dans le Gers, on y est énormément pourvu. Mon père qui m’avait initié, à l’époque lui était piqueux, moi j’ai commencé la chasse à faire le pied aux sangliers.

Là je commence à m’initier un peu plus à la palombière.


Donc c’est un nouveau gibier que tu comptes chasser ?

Disons que oui, ce n’est pas un gibier qui est nouveau pour moi parce que je l’ai déjà chassé, mais qui va être nouveau sur une durée. La saison prochaine, je pense que je ferai un peu plus de palombière, c’est un projet que j’ai.


Voudrais-tu découvrir d’autres types de chasse ?

chasseresse lapin de garenne

Ah oui oui, tout à fait. J’ai toujours été curieuse de beaucoup de choses. J’ai d’ailleurs, il y a quelques années de ça, passé ma capacité pour avoir des rapaces, notamment la chasse au vol, et en l’occurrence au bas vol pour moi. Donc j’ai eu une buse Harris pendant quelques années. Il s’avère que je n’ai pas poursuivi quand elle est morte mais c’est une chasse que j’ai voulu découvrir et que j’ai pratiqué de temps à autre mais ce n’est pas facile à pratiquer par chez nous.

“J’ai des furets aussi, donc je chasse au furet, c’est d’ailleurs ma chasse de prédilection.”

J’ai des furets aussi, donc je chasse au furet, c’est d’ailleurs ma chasse de prédilection. Bon voilà, je la savoure dès que je la fais, parce que comme je disais on en fait très peu, c’est vrai que c’est un plaisir pour moi de chasser avec mes furets, donc c’est vrai que j’ai toujours cette démarche de découvrir des choses, des nouvelles chasses.


Peux-tu nous en dire plus sur la chasse aux furets ?

La chasse n’est pas la même mais le relationnel, cela peut paraître bizarre mais c’est un animal qui est très très proche de l’humain qui a cette capacité à avoir une relation très forte avec son maître. 

Le principe de la chasse au furet :

Le furet va chasser en principe le lapin de garenne. Le lapin de garenne vit en garenne, donc en communauté de lapins. Ils font des grands terriers sous la terre et, c’est assez problématique car souvent ces lapins-là vont loger dans des endroits qui sont en général près de maisons, de bâtiments. Quand ils sont en grand nombre, ils vont faire des galeries, ils vont faire beaucoup de dégâts. Non seulement les lapins mangent des cultures, mais aussi s’ils élisent domicile près d’un bâtiment, ça peut paraître fou, mais quelques années après, ce bâtiment peut s’affaisser car les lapins ont fait des galeries sous les fondations. Donc il y a ce besoin de réguler les populations. Le furet va travailler sous terre car en journée les lapins restent sous la terre, nous on va repérer tous les trous de la garenne. Ces trous-là, on va décider de les boucher ou de mettre des bourses. Il y a plusieurs types de bourses : pour les tunnels qui sont en fer, on met des grillages, ainsi, quand ils rentrent ils ne ressortent plus ; ou alors on met des bourses type filets qui pareil, quand ils sortent à pleine vitesse, ils s’emmêlent. Ou alors, ce sont des lapins qui sont pris vivants. Alors pourquoi ? Vu qu’on a ce problème de population qui diminue, on va les récupérer pour les repeupler ailleurs, dans un endroit qui n’est pas spécialement gênant pour l’Homme. Mais tout ça, c’est soumis à autorisation. Ou alors, certains sont prélevés et mangés par la suite. Alors comme le furet chasse le lapin et que c’est son principal prédateur. Le lapin va directement fuir, on met les furets dans la garenne et les lapins vont sortir et nous, on va pouvoir les attraper vivants.

Je raccourcis un peu parce que je pourrais parler des heures, mais voilà. J’ai fait quelques vidéos sur le sujet qui sont assez rares, comme je te disais, on a très peu, surtout de moins en moins dans le Gers, en plus avec les maladies, cela élimine certains individus donc appauvris encore un peu l’espèce, c’est pour ça qu’on est très vigilant sur ce point pour essayer de maintenir au mieux tous ces prélèvements de lapins vivants pour repeupler ailleurs, pour essayer de faire une population stable et pérenne sur le temps.

La vidéo d’Anne sur le sujet ! 

Quel est ton meilleur souvenir de chasse ?

Je ne sais pas… J’en ai plein en fait car chaque moment de chasse est unique. Alors oui, je vais te dire par exemple mon premier sanglier !

chasseresse gers

Mon premier sanglier a été assez particulier parce qu’il m’a fallu presque 10 ans pour le prélever. Alors ça peut paraître énorme, mais même moi j’y croyais plus, donc oui, mon premier sanglier. Moi il s’avère que j’ai mis beaucoup de temps pour être efficace, surtout sur mes tirs. Les occasions ne me manquaient pas, j’ai eu beaucoup de sangliers qui venaient, même des fois, j’ai eu mon mari et d’autres chasseurs qui me disaient : « Toi, tu es quand même incroyable, tu les attires » parce que j’avais des sangliers qui me venaient à trois mètres ! Mais je les manquais, je pense que c’est pour ça qu’ils me venaient près parce qu’ils savaient que j’allais les manquer. Donc si tu veux au bout de 10 ans, ça a été assez particulier. En plus, je chasse en montagne, c’est assez différent du Gers. Il y a beaucoup moins de sangliers qu’en plaine. Le peu de sangliers qu’on avait, on était content.

“Mon premier sanglier a été assez particulier parce qu’il m’a fallu presque 10 ans pour le prélever.”

Donc j’ai ce jeune sanglier qui me passe, je tire et le poste où j’étais, ça me faisait une butte, et je le vois, il continue, il descend la butte. Je ne le vois plus. Bon, je me dis, un de plus manqué, tu vois ? Mais finalement, je suis allée et il était tombé 2m après et j’avais mis une balle plutôt bien placée, voire très bien placée.

Aussi à Saint-Martin de Comminges, c’était mon premier cerf, c’était un daguet et là si tu veux, pendant de nombreuses années, je chassais qu’au fusil et puis, après je me suis acheté une carabine que j’ai toujours d’ailleurs, je suis assez fidèle sur mes armes. Autant il y a beaucoup de personnes qui aiment changer, autant moi je suis assez fidèle, donc j’ai des armes depuis plusieurs années. Donc je venais d’acheter ma Browning et c’était ma première sortie. Je m’étais acheté un point rouge aussi, vu que je n’étais pas très adroite, je me disais que je serais certainement plus chanceuse. Finalement, j’ai un daguet, très beau daguet qui me passe. J’effectue mon premier tir, en plein bois, donc des tirs assez compliqués, il ne faut pas tirer dans de l’arbre car dans l’action, ça va assez vite. Donc c’était déjà assez compliqué, j’effectue mon premier tir et il continue toujours, mince raté !! Tant pis, je me décale un petit peu plus et j’attends une ouverture, il s’est décalé, j’effectue mon second tir et là, il s’est écroulé net donc, un beau carreau !Quand je me suis déplacée, je me suis rendu compte que mes deux balles étaient bien placées, la première était à 20 cm d’écart de la seconde, qui était plein cœur. Donc la première était plein poumon, proche de l’aorte. Donc si tu veux, il a fait 5m de plus, mais la première aurait suffi quand même et là, c’était un beau souvenir car c’était aussi, j’ai inauguré ma carabine et j’ai fait mon premier cerf et j’ai fait des tirs majestueux, pour ma part. Je t’ai dit à force de manquer tout le temps, et ouais, c’étaient les deux meilleurs moments !


Pendant une chasse, quel est ton moment préféré ?

Je ne sais pas… Moi, j’ai envie de te dire quand je suis au poste. Il y a des moments, ça peut paraître bizarre, mais il y a des moments où tu n’entends rien, les chiens sont en train de tourner et toi, tu n’entends rien et moi, j’aime bien ce moment où il ne se passe rien, t’es dans la nature et tu n’as juste qu’à écouter ce qu’il se passe, t’es bien, t’es calé et t’es sereine. Je sais pas c’est bizarre. Ce n’est pas le moment où il y a le gibier, tu vois, c’est un peu un moment privilégié, c’est un moment où t’es dans la nature avec toi-même. Parce que c’est vrai qu’aujourd’hui, on est dans une société où l’on ne prend pas le temps. Tout est speed, le boulot, la maison, les gosses, …, tu vois tout !

“T’es dans la nature et tu n’as juste qu’à écouter ce qu’il se passe”

Et donc finalement, c’est un moment assez privilégié, t’es là, tu penses ou tu ne penses pas et t’es bien. Moi je regarde souvent les animaux, les insectes ou les nuages qui passent, ça peut paraître bête mais voilà, c’est là où tu déconnectes simplement et tu prends le temps des fois.


En tant que chasseresse, comment arrives-tu à te faire une place dans une pratique majoritairement masculine ?

chasseresse authentique

Alors, c’est une question qui revient assez souvent. C’est vrai que moi, en tant que femme, c’est vrai que j’ai un caractère assez trempé, on va dire. Je ne suis pas quelqu’un qui va se faire marcher dessus, mais moi je tiens quand même à le dire : je n’ai jamais eu aucun souci avec un homme. Jamais. J’ai vu des filles qui sont quand même un peu limite, moi je n’ai jamais eu de problèmes, ma place s’est faite assez facilement. Tu vois ? Alors même, j’ai envie de te dire, … on est un peu protégées, non c’est pas ça mais ils font gaffe. Les femmes qui chassent, ça ne court pas les rues donc il faut les préserver. Je sais que ça existe les personnes qui sont mal intentionnées et légères dans leurs propos, mais moi ça ne m’est jamais arrivé et ma place s’est faite assez bien, ça a été fluide. Je ne suis pas arrivée en m’imposant et en disant « voilà, je suis là ! », non ça s’est fait naturellement.

“Je ne pense pas qu’on est l’avenir de la chasse en tant que femme, je pense que c’est une globalité. C’est un certain état d’esprit général, qui déterminera si la chasse a des beaux jours devant elle”

Et puis partout, en plus avec les chasseresses, on est aussi invité avec l’association sur plusieurs ACCA et AICA sur le département, et même, ce sont souvent eux qui nous sollicitent et nous invitent sur des chasses, des journées et même, on est vachement bien accueilli. Il y en a qui peuvent dire : « ils font venir les filles, car ce sont des filles ». Non en vrai, moi ça ne m’est pas arrivé, vraiment, je tiens à le dire. À moins que je ne sois pas leur goût aha, je sais pas, non je boutade. Au contraire, je t’assure, ils font attention, tu vois ?

Je ne pense pas qu’on est l’avenir de la chasse en tant que femme, je pense que c’est une globalité. C’est un certain état d’esprit général, qui déterminera si la chasse a des beaux jours devant elle, c’est encore un autre débat.


Quel message peux-tu faire passer aux chasseresses ayant reçu des messages critiques, qui se sentent mal à l’aise ou qui n’arrivent pas à se faire une place dans ce milieu ?

C’est compliqué pour moi de répondre car je n’ai pas été confrontée à ce type de problème. Je l’ai plus vécu dans ma vie privée, je veux dire au travail ou dans la rue, pas dans la chasse. Si certaines chasseresses sont concernées par des problèmes d’intégration, à mon avis, il faudrait qu’elles sortent du groupe car les auteurs de ces troubles ne valent pas le coup de s’y intéresser. Si elles en sont arrivées à rencontrer des gens comme ça, alors j’espère que ce sont des personnes assez ciblées et pas une généralité de personnes car ce serait dramatique pour la relation humaine en général, sans parler de la chasse en général. 

“Si certaines chasseresses sont concernées par des problèmes d’intégration, à mon avis, il faudrait qu’elles sortent du groupe car les auteurs de ces troubles ne valent pas le coup de s’y intéresser.”

Moi ce que j’ai envie de dire, c’est que si elles sont plus à l’aise avec des femmes alors qu’elles se rapprochent d’associations de chasseresse, alors oui, tous les départements de la France ne sont pas pourvus d’associations de chasseresses mais il y en a de plus en plus et de nombreux département en disposent maintenant. Ça serait plus simple pour elles d’entrer dans le milieu de la chasse. 

Premier message ce serait que si elles rencontrent des personnes malintentionnées, que ce soit un homme ou une femme, il faut se séparer de ces gens-là qui sont inintéressantes et qui dans ce cas, ne font pas avancer les choses et ne donnent pas une bonne image de la chasse ou de tout autre milieu. C’est mon avis, il est personnel.


À l’heure actuelle, tu as quasiment 4 200 abonnées sur les réseaux sociaux, d’où t’es venu l’envie de partager ta passion ?

“J’ai rencontré énormément de personnes, virtuellement certes, mais des personnes avec qui j’ai plaisir à échanger. Sur Facebook, je suis en relation avec deux chasseurs Japonais.”

Alors moi, écoute, moi les réseaux sociaux, j’y suis depuis 2017 ou 2018, c’est assez récent quand même. Il faut savoir qu’avant ça, j’étais plus jeune, j’étais anti-réseaux sociaux. À un moment donné, je me dis que les gens sont complètement fous, tu vois ? À dévoiler leur vie privée, j’avais beaucoup de collègues de boulot qui étaient sur Facebook et il s’avère que j’ai créé une micro-entreprise, qui s’appelle Putorius Création, je fabrique des bijoux à partir de douilles, donc je suis artisane cynégétique et je le fais avec des douilles ou des plumes de gibier. J’avais créé depuis 2013 ma marque et il est arrivé, à un moment donné, je n’avais pas le choix de me retrouver sur les réseaux sociaux car c’était indispensable pour la communication de ma société.

compte Instagram chasse Anne Putorius

J’ai un collègue de boulot qui est beaucoup sur les réseaux sociaux, il m’a initié aux réseaux et notamment à Instagram, c’était vraiment Instagram qui me plaisait le plus car tu sais, il y avait vraiment ce concept de photos et c’était important pour mes produits. Donc j’ai commencé comme ça.

Et puis, figure-toi que je me suis prise au jeu et après, j’ai créé mon compte de chasse. En plus, moi je ne voulais pas un compte privé, certaines personnes étalent leur vie après chacun fait ce qu’il veut, mais moi c’était pas quelque chose qui m’intéressait. Moi je voulais vraiment un compte ciblé, sur ma passion et moi. Et puis, je me suis rendu compte qu’avec Putorius Création, il y avait certaines filles qui étaient intéressées par mes bijoux et qui chassaient et qu’il y en avait beaucoup plus que j’imaginais.

Donc je me suis dit oui, j’ai fait un compte comme ça, sans rien attendre. Et puis, je me suis retrouvée avec 4 000 abonnés, et plus de 2 500 sur Facebook. Bon Facebook, je suis moins active. Et puis, j’ai rencontré énormément de personnes, virtuellement certes, mais des personnes avec qui j’ai plaisir à échanger. Sur Facebook, je suis en relation avec deux chasseurs Japonais. Donc, tu vois…  c’est super large, c’est super intéressant, j’y ai pris goût de partager mes moments et puis même d’apprendre des autres, je découvre. En plus, pour une même chasse, c’est complètement différent d’une région à l’autre. Ça ne se passe pas du tout pareil.

Et après j’ai créé l’association des chasseresses et les réseaux m’ont permis de faire la communication.

Donc je suis devenue une anti-réseaux sociaux adepte !


As-tu des projets sur les réseaux sociaux ?

Non, très sincèrement. C’est vraiment que je prends les choses au jour le jour et je n’attends rien entre guillemets car tu sais, des fois, dans la vie en général, quand t’attends des choses, t’es souvent déçue. C’est l’humain en général, les relations humaines sont de plus en plus difficiles, je me suis rendu compte aussi que c’est propre à ma personne, je reviens toujours aux relations humaines, je suis dans le médical donc je suis au cœur de la relation humaine. J’attends que du positif car aujourd’hui, sur les réseaux sociaux il y a de tout : du positif, du négatif et même du très négatif car même des personnes vont te faire chier, te foutre la merde et trouver des problèmes là où il n’y en a pas. Et parce qu’à un moment donné les réseaux sociaux sont limités en matière de communication car on reste sur du virtuel et la communication, elle ne se fait pas que par l’écrit, elle se fait par des regards, par de la gestuelle, par de l’intonation que les réseaux sociaux ne nous donnent pas. Des informations sont complètement modifiées à la façon du téléphone arabe, il y en a une qui va te balancer une info puis quand il y en aura 20 qui l’auront partagé à leur manière, et bien à la fin, ça ne te donne pas la même chose.

Je ne veux pas rentrer dans quelque chose de négatif et ce côté malsain, il faut savoir faire la part des choses. Donc voilà, je n’attends rien des réseaux sociaux afin de ne pas être déçue.

Donc oui, si je veux développer la chose, ça je l’ai déjà fait, ce que je peux attendre c’est de rencontrer des gens. Là regarde, on est en train de discuter et ça me fait plaisir de discuter avec toi, je sais que tu es en stage et je sais que tu trouveras des choses. J’ai rencontré Matthieu de Traqueur, j’ai rencontré les chasseresses de l’Aude, les réseaux sociaux ont permis de créer un lien, de rencontrer des chouettes personnes, après t’es obligée de faire le tri bien sûr parce qu’il y a de tout. Donc on rencontre toujours de belles personnes, c’est très enrichissant. Si je veux développer des choses, vraiment rencontrer des gens qui en valent la peine.

Passer du virtuel au réel ? Oui, tu vois : Matthieu, je ne l’ai jamais rencontré en vrai, on ne se connait pas, mais on a quand même un relationnel. Tu vois l’autre jour, il m’a demandé si tu pouvais m’appeler, j’ai dit qu’il n’y avait pas de problème, là tu vois, tu m’as au téléphone, on a quand même un côté relationnel, plus que de publier un commentaire sous une publication.


Depuis combien de temps collabores-tu avec Traqueur ?

Ça fait plus d’un an à peu près, entre 1 an et 2 ans, on a du commencé en 2020 de mémoire.


Quels avantages en retires-tu ?

ambassadrice traqueur chasse

J’en retiens que sur le plan humain j’ai rencontré de belles personnes dans la chasse et que sur le plan pro ils ont à cœur d’apporter du plaisir aux gens. Traqueur, c’est ça, ils se mettent en 4 pour arriver à contenter tout le monde, tous les types de chasse. C’est une des seules entreprises qui propose autant de diversité de flocages pour une diversité de chasse. Tu parles de… la grive qui est très peu répandue et Traqueur propose des t-shirts avec des grives. Moi c’est ce qui m’a plu, c’est cette volonté de satisfaire des gens. Et oui, certes d’être connu, car ça m’aide à manger et avoir un salaire mais d’un autre côté, car le plus important c’est le relationnel, je reviens encore sur cet aspect aha !

“Traqueur, c’est ça, ils se mettent en 4 pour arriver à contenter tout le monde, tous les types de chasse.”

C’est cette volonté de faire plaisir aux gens et d’être ouvert aux gens.

Si je dis un jour à Matthieu : « Oui, tu sais j’ai pensé… on pourrait faire… tu pourrais faire une ligne pour la chasse aux furets ». Et je suis sûre qu’il est prêt à faire une ligne pour la chasse aux furets. C’est comme la grive, il y a très peu de chasseurs qui la chassent, mais ce n’est pas grave ils le font quand même ! Tu vois ? C’est ça qui est chouette et c’est ce qui fait la différence.


Quels sont tes projets/objectifs cynégétiques pour la prochaine saison ?

C’est de m’étendre un peu plus sur la palombe, après, moi je vis la chasse au jour le jour.

Et après, c’est de maintenir toutes les démarches qu’on fait avec les chasseresses, les Caçairos, avec l’association.


As-tu un rêve que tu aimerais réaliser dans la pratique de la chasse?

Je pense… Je le ferai, je ne sais pas quand ni comment mais je le ferai… Je veux partir au Canada. C’est un lieu de chasse dont je rêve, pas que de chasse, en voyage aussi, mais avec la chasse ce serait le summum. En matière cynégétique, ce serait mon rêve : le caribou, les trucs comme ça, voilà.


As-tu d’autres remarques ?

À part que voilà, la chasse, c’est… moi tu le vois sur mon compte Insta. Mon slogan, mon dicton, c’est : « Chasseresse jusque devant l’Eternel ». Donc c’est, ça fait partie de ma vie et ça participe à mon équilibre.


Le mot de la fin

“En tant que chasseresse, c’est important d’avoir l’avis des non-chasseurs pour essayer d’améliorer ma pratique”

Moi en tant que chasseresse, c’est important d’avoir l’avis des non-chasseurs pour essayer d’améliorer ma pratique, ma façon d’être et pour ne pas choquer les gens. Il est important pour moi de comprendre les non chasseurs, d’accepter qu’on soit tous différents et qu’on puisse cohabiter et de vivre sereinement tous ensemble.

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